Advancing Animal Health Surveillance/Nous faisons progresser la surveillance de la santé animale
Although there are significant efforts underway at all levels across Canada, animal health surveillance remains fragmented and lacks the capacity to fully utilize available information and data. Emerging diseases such as Porcine Epidemic Diarrhea have had a devastating impact on producers due to high mortality rates and production losses. The timely and accurate reporting of surveillance information increases our ability to inform producers of emerging issues so they are able to prepare, adjust management practices and mitigate their farm’s risk of disease exposure.
Adequately-funded, coordinated national surveillance activities are essential to appropriately target Canadian research priorities to identified disease challenges. Foot and mouth disease and African Swine Fever are examples of reportable diseases that pose a significant threat to the health of the North American livestock industry and are often used in assessments of our ability to prepare, mitigate, respond and recover from a significant animal disease. A robust surveillance network includes not only diagnostic data, but analysis of trends and clinical observations from professionals who participate in regional, sectoral and national surveillance networks. These are critical to supporting the early detection and timely response to these devastating diseases.
Effective national animal health surveillance is critical to:
- Rapidly detect significant disease,
- Protect the public and animal populations,
- Support control and prevention programs for domestic and emerging diseases,
- Ensure efficient production through effective disease management, and
- Maintain trade by demonstrating country health status.
A timely response results in a significant reduction in economic losses. The absence of disease detection through surveillance provides a significant benefit to producers and industry as it demonstrates disease freedom to trading partners and enhances export market access. Canada’s Plant and Animal Health Strategy identifies coordination through partnerships as a key component of the strategy to be developed in order to improve Canada's animal health and disease surveillance system. This includes the formation of networks to facilitate knowledge sharing and risk management. The Strategy also identifies significant challenges to the agricultural sector including the fact that “partners collect and analyse information according to their own needs and capacity, with limited sharing” and “limited co-ordination across all partners affects the overall effectiveness of the system”.
Another key component of the Strategy is collection, analysis and information sharing which will allow for rapid and evidence-based decision making in the face of disease. By establishing a systematic approach that engages existing and new surveillance networks we will be able to establish a comprehensive, accurate and timely system for data analysis and interpretation by all partners. Further, the 2017 OIE Performance of Veterinary Services evaluation of Canada identified that our surveillance data systems could be improved with use of integrated databases to provide more timely and enhanced information on real time changes to the animal health situation.
There are currently many potential sources for animal health information including:
- veterinary diagnostic laboratories
- at the farm level
- veterinary practitioners
- professional networks
- on farm food safety programs
- abattoirs
This data is not only specific to animal diseases but includes valuable productivity, animal welfare, and animal health information that provides great value in identifying disease trends and demonstrating disease freedom.
In the absence of the facts revealed by surveillance, Canada’s agricultural commodities would be forced to set research, extension, and in some cases policy priorities based on perception and anecdotal evidence. The consequences of this would be suboptimal research funding investments or extension/education initiatives which may be focused in the wrong area, which in turn may cause delayed disease recognition and response.
Animal disease surveillance should be undertaken as a co-ordinated, shared responsibility through a joint industry-government mandate rather than in isolation. A strong partnership and collaboration among industry, Federal, Provincial and Territorial agencies involved in animal and human health is essential to produce validated information, and identify emerging animal health trends and signals that will alert the appropriate groups to take action. The ability of Canadian agriculture to identify and address the threats posed by infectious diseases, animal pathogens, and emerging antimicrobial resistance will have major implications for the sustainability of Canadian agriculture. We must continue to work towards a coordinated approach in order to achieve success.
The Canadian Animal Health Surveillance System (CAHSS) is an initiative of the National Farmed Animal Health and Welfare Council (NFAHWC), with broad based collaborative support of industry and governments. It has been designed to fill the need for strengthened animal health surveillance in Canada, as identified in the NFAHWC's report, "Surveillance in a Time of Transition in Farmed Animal Health". The work of regional and sectoral networks in collaboration with CAHSS networks will help to ensure a robust and cohesive approach to surveillance activity and reporting at the national level.
Malgré les efforts considérables en cours à tous les paliers au Canada, la surveillance de la santé animale demeure morcelée, et ses acteurs n’ont pas les capacités requises pour utiliser pleinement les informations et les données disponibles. Des maladies émergentes comme la diarrhée épidémique porcine ont eu des effets dévastateurs sur les producteurs en occasionnant des taux de mortalité et des pertes de production énormes. La communication rapide et exacte d’informations de surveillance améliore notre capacité d’aviser les producteurs des problèmes émergents pour qu’ils puissent s’y préparer, adapter leurs pratiques de gestion et atténuer le risque d’exposition aux maladies dans leurs exploitations.
Il est essentiel que les activités de surveillance soient convenablement financées et qu’elles soient coordonnées à l’échelle nationale pour faire correspondre les priorités de recherche canadiennes aux épisodes de maladie répertoriés. La fièvre aphteuse et la peste porcine africaine sont deux exemples de maladies à déclaration obligatoire qui posent une menace importante pour la santé de l’industrie nord-américaine des productions animales; elles sont souvent utilisées dans les analyses de nos capacités de préparation, d’atténuation, d’intervention et de rétablissement dans l’éventualité d’une maladie animale grave. Un solide réseau de surveillance ne comporte pas seulement des données diagnostiques, mais des analyses de tendances et des observations cliniques effectuées par les professionnels qui participent aux réseaux de surveillance régionaux, sectoriels et nationaux. Tous ces éléments sont indispensables au dépistage précoce et à la rapidité d’intervention face à ces maladies dévastatrices.
Une surveillance efficace de la santé animale est essentielle pour :
- Détecter rapidement les maladies d’importance,
- Protéger les populations humaines et animales,
- Appuyer les programmes de contrôle et de prévention des maladies indigènes et émergentes,
- Assurer la rentabilité de la production par la prise en charge efficace des maladies,
- Maintenir les échanges en démontrant que le pays est exempt de maladie.
Une intervention rapide réduit considérablement les pertes économiques. La surveillance est très avantageuse pour les producteurs et pour l’industrie, car si aucune maladie n’est détectée, elle démontre à nos partenaires commerciaux le statut indemne du pays et élargit notre accès aux marchés d’exportation. Dans la Stratégie sur la santé des végétaux et des animaux du Canada, la « coordination à l’aide de partenariats » est considérée comme un élément clé à développer pour améliorer le système canadien de surveillance de la santé des animaux et des maladies animales. Cela comprend la création de réseaux pour faciliter le partage du savoir et la gestion des risques. La stratégie mentionne aussi d’importants défis dans le secteur agricole, dont le fait que les partenaires recueillent et partagent habituellement des données « en fonction de leurs propres besoins et capacités », en les communiquant très peu à d’autres, et que « cette coordination limitée entre tous les partenaires a diminué l’efficacité générale » du système.
Un autre élément clé de la stratégie est la collecte, l’analyse et l’échange de renseignements, qui permettra la prise de décisions rapides et fondées sur les résultats en présence de maladies. En établissant une démarche systématique qui mobilise les réseaux de surveillance nouveaux et existants, nous serons en mesure d’instaurer un système complet, exact et rapide pour l’analyse des données et leur interprétation par tous les partenaires. Par ailleurs, l’évaluation des performances des services vétérinaires du Canada par l’OIE en 2017 a montré que nos systèmes de données de surveillance pourraient être améliorés par l’utilisation de bases de données intégrées pour offrir des renseignements plus rapides et de meilleure qualité sur les modifications en temps réel à la situation de la santé animale.
Nous avons de nombreuses sources possibles d’informations sur la santé animale :
- Les laboratoires de diagnostic vétérinaire
- Les exploitations agricoles
- Les vétérinaires
- Les réseaux de professionnels
- Les programmes d’assurance de la salubrité des aliments à la ferme
- Les abattoirs
Ces données ne se limitent pas aux maladies animales; elles incluent de précieuses informations sur la productivité et sur le bien-être et la santé des animaux qui sont extrêmement utiles pour détecter des tendances dans les maladies et prouver le statut indemne du pays.
En l’absence de faits mis au jour par la surveillance, les responsables des denrées agricoles du Canada serait forcés d’établir leurs priorités de recherche, de vulgarisation et parfois leurs priorités stratégiques en fonction de perceptions et de données non scientifiques. Cela donnerait lieu à des investissements sous-optimaux dans le financement de la recherche ou à des initiatives de vulgarisation et de sensibilisation mal ciblées, ce qui peut en retour retarder la détection des maladies et la riposte.
La surveillance des maladies animales devrait être une responsabilité coordonnée et partagée, menée dans le cadre d’un mandat conjoint de l’industrie et du gouvernement et non en vase clos. Il est essentiel d’avoir un partenariat et une collaboration solides entre l’industrie et les organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux intervenant dans la santé animale et humaine pour produire des informations validées et détecter les nouvelles tendances en santé animale et les signaux d’avertissement qui pousseront les groupes concernés à agir. L’aptitude de l’agriculture canadienne à détecter et à contrer les menaces posées par les maladies infectieuses, les pathogènes animaux et la résistance émergente aux antimicrobiens aura de grandes conséquences pour sa durabilité. Pour y parvenir, nous devons poursuivre le travail d’élaboration d’une démarche coordonnée.
Le Système canadien de surveillance de la santé animale (SCSSA) est une initiative du Conseil national sur la santé et le bien-être des animaux d’élevage (CNSBEAE) qui bénéficie de l’appui vaste et concerté de l’industrie et des gouvernements. Ce système vise à combler le besoin de renforcer la surveillance de la santé animale au Canada, besoin défini dans le rapport du CNSBEAE intitulé « La surveillance de la santé des animaux d’élevage dans une période de transition ». La concertation entre les réseaux régionaux et sectoriels et les réseaux du SCSSA favorisera la solidité et la cohésion des activités de surveillance et de la communication d’informations à l’échelle nationale.